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Conversion de Sadhou Sundar Singh

Je désire vous parler de ma conversion. Le 16 décembre 1904, je jetai la Bible au feu. Le 18 décembre, j'étais résolu à me suicider au passage du train de cinq heures du matin, car je ne pouvais pas trouver la paix; mais auparavant je voulais encore supplier Dieu de me montrer la voie du salut. J'avais dit à mon père : « Je viens te dire adieu. Demain matin tu me trouveras mort. - Pourquoi veux-tu te tuer ? » me demanda-t-il. « Parce que l'hindouisme ne peut pas satisfaire mon âme, ni cet argent, ni ce confort, ni aucun des biens de ce monde. Ton argent peut satisfaire les désirs de mon corps, mais pas mon âme. Aussi en ai-je assez de cette vie misérable et incomplète ; je veux en finir. »

Le matin du jour où j'avais décidé de me suicider, à cinq heures, si je n'avais pas trouvé la paix, je me levai avant trois heures, je pris un bain froid, puis je me mis à prier en demandant à Dieu de me montrer le chemin du salut. je pensais : « Si rien ne m'est révélé, si je ne puis toujours rien comprendre, je me suiciderai, afin de rencontrer Dieu dans l'autre monde. je priai de trois à quatre heures et demie et, tout à coup, je vis comme une grande clarté dans ma chambre. Très surpris, croyant à un incendie, j'ouvris la porte et regardai, mais il n'y avait point de feu. Je refermai la porte et me remis à prier. Alors, comme dans un nuage lumineux, je vis la face glorieuse et resplendissante d'amour de Christ.

Je ne pouvais pas savoir que c'était lui, puisque je ne le connaissais pas, mais il me dit : « jusqu'à quand me persécuteras-tu ? Je suis mort pour toi ; pour toi j'ai donné ma vie ». Alors, je compris que j'étais en présence du Christ vivant. Trois jours auparavant je haïssais Jésus-Christ, je brûlais la Bible et soudain je le voyais là, devant moi. En un instant, ma vie fut transformée et sa puissance s'exerça sur mon coeur. je me relevai. Christ avait disparu mais, plein de joie, je courus réveiller mon père pour lui dire : « je suis chrétien! » Il ne voulut pas le croire : «Tu as perdu l'esprit ! Va-t-en dormir ! Avant-hier tu brûlais la Bible et maintenant tu serais chrétien ! Comment cela. se pourrait-il ? - Parce que je l'ai vu ! Jusqu'ici, je me disais toujours : c'est tout simplement un homme qui a vécu il y a deux mille ans ! Aujourd'hui je l'ai vu Lui-même, le Christ vivant et je veux Le servir. » Mon père reprit : « Mais tu allais te suicider! » « Je me suis déjà suicidé ; ce Sundar Singh-là est mort ; je suis un homme nouveau. »

Il est très difficile, aux Indes, à un homme appartenant à une caste élevée, de devenir chrétien. Il est aussitôt chassé de chez lui et dépouillé de tout ce qu'il possède. Mon père considéra comme un grand déshonneur pour la famille que je sois devenu chrétien. On m'enleva tous mes vêtements et, nu et chassé de la maison paternelle par une nuit très froide, je restai sous un arbre jusqu'au matin. je n'avais aucune expérience de la souffrance ; élevé dans le luxe et dans un grand confort matériel, c'était ma première épreuve de ce genre. Je trouvais ma situation très pénible, aussi Satan vint me tenter : « Hier, tu étais à la maison, bien tranquille, confortablement installé et maintenant tu souffres ». Alors, je me mis à comparer : Au milieu du luxe et du confort de la maison paternelle, je n'avais point de paix et maintenant, seul sous un arbre dans la nuit froide, je possédais une paix merveilleuse. C'était ma première nuit dans le Ciel. Le monde n'aurait jamais pu me donner une pareille paix. Christ, le Christ vivant, m'inondait d'une joie magnifique. Le froid me pénétrait ; j'étais transi et affamé, mais j'avais le sentiment d'être enveloppé par la puissance du Christ vivant. L'ennemi, le persécuteur de Christ que j'avais été était transformé.

Sundar Singh dans des ceps

Je me rappelle le jour où j'allai annoncer l'Évangile au Népal. Ces gens n'aimaient pas du tout que je parle contre leur religion et me disaient : « Tu es ici sans la permission de notre roi! » je leur répondais : « En effet, je n'ai pas obtenu la permission de votre roi, mais ai celle du Roi des rois ». «Très bien! si ton roi t'a envoyé, nous allons voir comment il te sauvera.» Ils me mirent en prison, pieds et mains entravés dans des ceps, de sorte que je ne pouvais pas remuer. Ils m'avaient pris tous mes vêtements, j'étais absolument nu et l'on me mit en outre sur tout le corps des sangsues qui se gorgèrent de mon sang. Au commencement, je souffris ; pendant la première demi-heure je trouvai que c'était une dure épreuve. Cela provenait de ma propre faiblesse et mon Père céleste ne vint pas immédiatement à mon secours. Bientôt, cependant, une paix merveilleuse m'inonda et Sa présence fit de ma prison le ciel sur la terre. je ne sais pas chanter, mais à ce moment-là je ne pus pas rester silencieux si bien que, au milieu de la persécution, je me mis à chanter de magnifiques hymnes de louanges. On vint alors me dire : «Que ton roi te sauve, maintenant! Te voilà en prison et il ne peut pas te sauver ! » je répondis : « Par sa grâce, je suis libre ; j'ai la paix de l'âme, que vous ne possédez pas ».

Dans cette prison se trouvait un homme qui avait eu l'occasion de lire l'Évangile de Marc et l'avait déchiré. Il me disait : « Tu as abandonné ta religion et tu voudrais nous gâter tous comme toi ! » Il voyait bien qu'en Christ je trouvais une puissance de vie qui transformait ma prison en ciel. Là-dessus, on alla dire au gouverneur : « A quoi cela sert-il de le garder en prison » « Tant qu'il prêchait son Évangile, personne ne prenait garde à lui, tandis que depuis qu'il est en prison, des masses de gens vont l'écouter ». Le gouverneur dit : « Laissez-le aller ; il est fou ! » L'homme qui avait déchiré l'Évangile s'avança alors et dit: « Un fou peut-il être si heureux ? si c'est un fou qui possède une joie pareille, je désire être fou moi aussi et je le désire non seulement pour moi, mais pour le monde entier ». Il vint à moi et me dit : « Pardonne-moi ! » Je lui dis d'aller au Sauveur pour trouver le pardon et quelque temps après cet homme demanda le baptême, ayant trouvé la paix et la joie parfaites. Vraiment, il y a une immense différence entre « la vie » et « la vie en abondance ». Par la grâce de Christ, nous recevons une vie abondante et la preuve de cette vie c'est la joie qui remplit nos coeurs.

La paix de Christ subsiste dans les jours mauvais

Au Tibet, je fus jeté une fois dans une citerne où je restai trois jours sans nourriture et sans rien à boire. La porte était scellée et il faisait complètement nuit; il y avait à côté de moi des cadavres. J'eus l'impression d'être en enfer ! Alors monta dans mon coeur une tentation : « Où donc est ton Christ? Tu vois qu'il ne te sert à rien ; il n'a pas pu t'aider, il ne vient pas à ton secours... » Mais je me souviens aussi, pendant ces trois journées passées au fond de ce puits dans la souffrance, avec mon bras brisé, dans la puanteur dégagée par les cadavres, de la joie de mon coeur que rien ne pouvait me ravir... Et j'ai fait la comparaison: « Dans la maison de mon père, je n'avais ni repos, ni calme, et maintenant, dans cet enfer, j'ai la paix. Cet enfer devient le ciel ! » Voilà réalisée la promesse de Jésus d'être toujours avec nous. Jamais je n'aurais pu me figurer d'avance que la paix du Seigneur pourrait inonder un coeur dans des conditions si difficiles ; c'était la paix « qui surpasse toute intelligence... »

Je fis ensuite une autre expérience merveilleuse : Au moment où je pensais que j'allais passer dans l'autre monde, j'entendis la porte s'ouvrir, une main me lança une corde, mais lorsque j'arrivai à l'air libre, il n'y avait plus personne! Alors je compris qu'Il est toujours là pour nous tirer de la détresse.

Double miracle en faveur de Sundar Singh

J'ai déjà raconté l'autre jour une expérience que je fis au Tibet, dans un village où j'annonçais l'Évangile. On me dit : « Nous t'avons déjà dit si souvent de ne pas revenir chez nous et te voilà de nouveau ! Cette fois, nous allons te tuer ». Un Lama s'écria alors : « Cela ne servira à rien de le tuer ; la mort de Kartar Singh a fait une très grande impression sur le peuple. Abandonnez-le dans la forêt ». Ils me conduisirent dans la forêt, où je fus attaché à un arbre par une grosse chaîne de fer. je n'avais avec moi qu'une couverture et une Bible ; on me les prit. La chaîne fut bouclée avec une clef, de façon à ce que je ne pusse pas me délier. La nuit était bien froide, c'était une dure épreuve. je n'avais point d'ami auprès de moi, personne pour m'aider, mais mon Sauveur était là et me suffisait. Le froid m'empêcha absolument de dormir pendant la nuit et, le matin, j'étais tellement gelé que je me dis que mon heure était venue et que bientôt je serais mort. A ce moment-là, je sentis une telle paix, une joie si merveilleuse, que c'était comme le Ciel sur la terre. Si Christ n'est pas le Christ vivant, s'il est vrai qu'il n'est pas Dieu, mais seulement un grand homme, Il n'aurait pas pu me donner cette paix et cette joie au milieu de la souffrance.

Lorsque je ressentis cette paix, ce feu du Saint-Esprit, j'oubliai mes souffrances, j'oubliai le froid et je m'endormis. Au bout de quelques minutes, J'entendis du bruit et me relevai. Il y avait des fruits mûrs sur l'arbre auquel j'étais lié et l'un de ces fruits m'avait réveillé en tombant. Et voici : le cadenas était ouvert, j'étais libre ! Je n'aperçus personne. je trouvai du fruit, du fruit délicieux. Après avoir mangé, je retournai dans le même village pour annoncer l'Évangile. Les gens furent confondus de surprise. Ils me croyaient mort et voilà que j'étais vivant. Ils allèrent examiner le cadenas, croyant le trouver brisé, mais non, il était bien entier. Il n'en existait qu'une clef et le Lama avait cette clef. N'y avait-il pas eu là deux miracles : la paix merveilleuse que j'avais ressentie au sein de la persécution et ma libération ? La puissance du Christ vivant s'était ainsi manifestée. il peut secourir les siens ; Il est toujours avec eux.

Un autre martyr secouru par Jésus-Christ

Je voudrais vous parler d'un autre de mes amis. Les gens qu'il cherchait à évangéliser le conduisirent sur une haute montagne et lui dirent : « Si tu veux te sauver, renonce à ta foi, sinon nous te jetons là en bas, dans la vallée ». Il répondit : « Je n'ai rien fait de mal, pourquoi me punir ? je vous ai seulement parlé de mon Sauveur ». Ces gens virent qu'il ne renoncerait pas à confesser Christ et lui répétèrent : «Tu vas être mis à mort ». Debout sur cette montagne, avec la vallée tout au fond au-dessous de lui, cet homme aurait dû avoir peur, mais il éleva ses yeux vers le Ciel et s'écria : « Mon Dieu, je remets mon esprit entre tes mains ». Alors ils le jetèrent en bas et le lapidèrent... et un grand miracle se produisit : Cet homme, dangereusement blessé et qui avait perdu connaissance, resta vivant! Au bout d'une demi-heure, il souleva sa tête endolorie. Il était couvert de sang, sans force pour se mettre debout, et il se disait : «Tout le monde m'a abandonné; il n'y a personne pour me venir en aide ».Une voix bien douce répondit : « Tout le monde t'a abandonné, mais je suis toujours avec toi ».

Il crut que quelque brave homme était venu à son secours, et, regardant autour de lui, il vit en effet un homme qui, s'approchant de lui, le plaça contre le rocher et alla lui chercher de l'eau. Le blessé dit : « je te remercie ; tu es venu pour me secourir avant ma mort ». Il sentait la présence de Dieu, mais ne comprenait pas qui était cet homme. Il n'y avait là ni vase, ni verre pour apporter l'eau, mais l'homme fit boire le malade dans ses deux mains réunies. Il le fit boire ainsi à deux reprises puis, la troisième fois, le blessé vit des trous dans les mains. Alors, saisi de surprise et reconnaissant Celui qui était venu à son secours, il s'écria : « Mon Sauveur et mon Dieu », et tomba à ses pieds. « je croyais que tu m'avais abandonné, mais tu es avec moi. » L'homme disparut bientôt et le blessé était guéri. C'était un miracle éclatant : cet homme, au seuil de la mort, avait été ramené à la vie. Il remonta au village où les gens furent tout étonnés en le voyant : « Nous le croyions mort et il est vivant ! » Il leur dit : « J'étais presque mort, en effet, mais mon Sauveur est vivant et je vis aussi ».

Sauvé par la mort d’un autre homme

Il y a environ quatre ans, je voyageais dans les montagnes de l'Himalaya. je parlais de Jésus-Christ et du salut par sa mort. Les gens me disaient : « Il est impossible que par la mort d'un homme, les autres puissent être sauvés ». Un homme s'écria : « Je sais que c'est vrai, que c'est possible », je pensais qu'il était chrétien, mais il ne savait rien du tout de Jésus-Christ. Cela me surprit et je lui demandai : « Comment se fait-il que vous croyiez que, par la mort d'un homme, d'autres puissent être sauvés ? » « Parce que j'en ai fait l'expérience. » Il me raconta que, trois mois auparavant, comme il était en course dans la montagne, il fit une chute : « Tout mon corps était meurtri, mon sang coulait de toutes parts, j'étais sur le point de mourir. Mon père me mena chez un docteur qui dit : « je ne puis rien faire pour lui. S'il avait les os brisés, j'aurais pu les remettre, s'il avait une maladie, je lui donnerais des remèdes, mais il a perdu trop de sang. Le sang est nécessaire à la vie ; si nous perdons notre sang, notre vie en est compromise et je n'ai pas de sang à lui donner ». Mon père dit : « Ne peut-on rien faire pour lui ? Il n'y a qu'une chose. Si quelqu'un est disposé à donner son sang pour lui, je pourrai le sauver. » Mon père avait un si grand amour pour son fils qu'il était tout prêt à donner son sang. On lui ouvrit donc une veine et le sang du père fut introduit dans le corps du fils. Mon père était un vieillard ; il mourut, mais son fils fut sauvé et lui est reconnaissant. Mon père est mort pour moi, il m'aimait d'un amour si merveilleux qu'il donna sa vie pour sauver la mienne! » je me mis alors à lui parler du sacrifice et de la mort du Christ ; il comprit. « De même que tu as fait une chute dans la montagne et perdu ton sang à cause de tes blessures, de même nous tombons de la montagne de la sainteté, à cause de notre péché, et nous perdons notre vie. » Nous perdons notre vie spirituelle par les blessures de notre péché, mais Christ est mort sur la croix ; son sang a été répandu pour ceux qui allaient mourir. Ceux qui lui donnent leur coeur reçoivent la vie spirituelle ; ils savent que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs de la même manière.

Commentaires

Voir peut-être aussi les propos du Sadhou sur le monde spirituel :

http://reflexionsjesus.wordpress.com/2013/01/05/le-sadhou-sundar-singh-e...

Par Anonymous (non vérifié)

Merci pour votre lien, c’est bien de faire connaitre des choses que je ne connaissais pas et qui ne sont connues par tout le monde mais je considère que personne n’est dans la perfection sauf Jésus. Il est donc certain que chaque personne qui veut suivre Jésus et annonce l’évangile commette des erreurs.

Chacun doit être humble pour accepter d’être dans l’erreur et chacun doit savoir prendre ce qui est vrai chez l’autre, guidé par le Saint-Esprit.

Ce que je partage ici est un témoignage vivant de quelqu’un qui a voulu suivre Jésus de tout son cœur.  Je préfère mettre en avant une vie vécue avec et pour Jésus, même si avec des erreurs sur d’autres points, plutôt de proclamer seulement les erreurs des autres et de ne montrer rien de concret dans sa vie et/ou vouloir rester dans l’anonymat.

Apprenons à construire ensemble pour Jésus plutôt que chercher à détruire les autres. L’important n’est pas la personne mais ce qu’elle a dit de vrai et ce qu’elle peut nous apprendre par son comportement et ses fruits. C’est cela qu’il faut annoncer, même si sur certains autres points elle peut s’être trompée.

Marc 9 :38-40 Jean lui dit : Maître, nous avons vu un homme qui chasse des démons en ton nom; et nous l'en avons empêché, parce qu'il ne nous suit pas. Ne l'en empêchez pas, répondit Jésus, car il n'est personne qui, faisant un miracle en mon nom, puisse aussitôt après parler mal de moi. Qui n'est pas contre nous est pour nous.

Par garisma

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