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Que voulait dire Jésus par le terme “justice” quand il dit : Cherchez premièrement son royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus (Matthieu 6 :33)
La réponse nous la trouvons dans les Écritures que Jésus et ses auditeurs (le peuple juif et les israélites de son époque) connaissaient. Pour eux Abraham et Job, deux grands personnages de l’Ancien Testament, étaient explicitement décrits dans les Écritures comme justes.
Selon ce qui est écrit, il était donc clair que la justice pour Dieu signifiait :
1. être dans une relation juste avec Dieu, par la foi
2. vivre une relation juste avec Dieu, par l’obéissance
3. rechercher des relations justes avec notre prochain (les autres), par la justice.
Car les croyants, y compris à l’époque de l’Ancien Testament, savaient qu’ils avaient besoin d’avoir et de vivre une relation juste avec Dieu et avec leur prochain.
1. être dans une relation juste avec Dieu, par la foi
Abraham était le grand exemple dans ce domaine.
Genèse 15.6 Abram crut en l’Éternel qui le lui compta comme justice.
Moise en parle, Paul le répète dans les épîtres aux Romains et aux Galates, tout comme l’épître aux Hébreux. Ils l’affirment tous : le seul moyen d’avoir une relation juste avec Dieu est par la foi en Lui.
Dans le livre de Job (chapitres 1 et 2) il est dit que Job était un homme intègre et droit, car il craignait Dieu et s’écartait du mal. Il était dans une relation juste avec Dieu et celle-ci a survécu à toutes ses souffrances. Rien ne pouvait retirer Job de cette relation avec Dieu, même si celle-ci était mise à la plus dure épreuve possible et même lorsqu’il ne pouvait pas comprendre ce que Dieu lui faisait. Néanmoins, dans sa foi et confiance en Dieu, Job pouvait dire :
Job 13.15 Même s’il voulait me tuer, je m’attendrais à lui.
Il y a bien évidemment beaucoup d’autres exemples dans l’Ancien Testament. David savaiet que la seule manière d’être juste avec Dieu passait par la grâce et le pardon de Dieu lui-même, qui les mettait dans une relation juste avec lui.
Psaume 32:5 Je n'ai pas couvert ma faute ; j'ai dit : Je confesserai mes transgressions à l'Éternel ! Et toi, tu as enlevé la faute de mon péché.
Psaume 103:1-3,10-12 Mon âme, bénis l’Éternel, et n’oublie aucun de ses bienfaits ! C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités … Il ne nous traite pas selon nos péchés, Il ne nous punit pas selon nos iniquités. Mais autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sa bonté est grande pour ceux qui le craignent. Autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos transgressions.
Ainsi en est-il pour nous aussi : nous ne pouvons avoir une relation juste avec Dieu que si nous nous tournons vers Lui avec foi et repentance et surtout maintenant si nous avons foi dans le sang de notre Seigneur Jésus Christ, qui a porté la culpabilité de notre péché afin que nous puissions et être justes devant Dieu.
1. vivre une relation juste avec Dieu, par l’obéissance
La justice pour Jésus et pour ceux à qui il s’adresse ne signifie pas uniquement être dans une relation juste avec Dieu par la foi. Cela veut aussi dire vivre une relation juste avec Dieu par l’obéissance.
Dans l’Ancien Testament ceux qui étaient justes étaient ceux qui vivaient en accord avec la loi de Dieu, non parce qu’ils pouvaient de quelque façon mériter ou gagner la justice de Dieu par leur obéissance, mais leur obéissance était la preuve ou la démonstration de la relation juste avec Dieu dans laquelle ils vivaient. C’était leur réponse de gratitude envers Dieu qui les avait sauvés.
Cette justice, à savoir vivre une relation juste avec Dieu par l’obéissance, correspond vraiment à ce que nous pourrions appeler l’intégrité morale personnelle ou encore la droiture.
Deutéronome 6 .20-26 Lorsque demain ton fils te demandera : Que signifient ces déclarations, ces prescriptions et ces ordonnances que l'Éternel, notre Dieu, vous a commandées ? tu diras à ton fils : Nous étions esclaves du Pharaon en Égypte, et l'Éternel nous a fait sortir de l'Égypte à main forte. L'Éternel a opéré, sous nos yeux, des signes et des prodiges, grands et désastreux, contre l'Égypte, contre le Pharaon et contre toute sa maison ; et il nous a fait sortir de là, pour nous amener dans le pays qu'il avait juré à nos pères de nous donner. L'Éternel nous a commandé de mettre en pratique toutes ces prescriptions et de craindre l'Éternel, notre Dieu, afin que nous soyons toujours heureux, et qu'il nous conserve la vie, comme (il le fait) aujourd'hui. Pour nous la justice sera d'observer et de mettre en pratique tous ces commandements devant l'Éternel, notre Dieu, comme il nous l'a commandé.
Nos savons que Dieu a imputé à Abraham la justice à cause de sa foi, mais Jacques nous dit que sa foi était prouvée par son obéissance.
Jacques 2 :20-23 Mais veux-tu comprendre, homme vain, que la foi sans les œuvres est stérile ? Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les œuvres, pour avoir offert son fils Isaac sur l'autel ? Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres, et que par les œuvres sa foi fut rendue parfaite. Ainsi s'accomplit ce que dit l'Écriture : Abraham crut à Dieu, et cela lui fut compté comme justice ; et il fut appelé ami de Dieu.
Il y a aussi ce passage de la Genèse qui nous parle de l’obéissance d’Abraham, l’obéissance aux commandements de Dieu bien avant la loi de Moise :
Genèse 26.4-5 Je multiplierai ta descendance comme les étoiles du ciel ; je donnerai à ta descendance toutes ces terres. Toutes les nations de la terre se diront bénies en ta descendance. En effet, Abraham a écouté ma voix, il a observé mon ordre, mes commandements, mes prescriptions et mes lois
Non seulement il a « cru» mais il a « obéi ». Non seulement il était dans une relation juste avec Dieu ; il vivait cette relation avec Dieu.
Ou encore le cas de Job : il savait que sa souffrance n’était pas une punition de Dieu à cause de sa méchanceté et de sa désobéissance, car il a affirmé qu’il avait une vie morale intègre devant Dieu et Dieu était d’accord avec cela. Et bien évidemment les contemporains de Jésus savaient très bien que ce type de morale, d’intégrité personnelle était une condition préalable pour rendre un culte acceptable à Dieu.
David dit : Psaume 15:1-2 Éternel ! qui séjournera dans ta tente ? Qui demeurera sur ta montagne sainte ? Celui qui marche dans l'intégrité, qui pratique la justice.
Il est donc clair que la justice dans les Ecritures ne correspond pas seulement à la justification par la foi en Dieu, même si c’est aussi cela, mais c’est aussi vivre dans l’obéissance à Dieu.
1. rechercher des relations justes avec notre prochain (les autres), par la justice.
La justice dans la Bible va encore plus loin que la foi ou l’obéissance personnelle car la justice des Ecritures parle de rechercher une relation juste avec et parmi les autres, en la pratiquant.
La « justice » et la « droiture » signifiaient presque la même chose dans l’Ancien Testament : les mots « justice » « droiture » ou « intégrité » sont d’ailleurs souvent traduits ensemble par le terme justice.
Pour Jésus et ses auditeurs cela signifiait un souci actif et une action en faveur des pauvres et de ceux dans le besoin, des veuves, des étrangers, des personnes sans famille, sans domicile, de ceux qui avaient faim ou qui n’avaient pas de quoi se vêtir et donc d’honorer et d’obéir au commandement de Dieu qui demandait que l’on s’occupe de toutes ces personnes dans le besoin. C’est ce qu’avait fait Job :
Job 29.7-17 Quand je sortais (pour aller) à la porte de la ville, et que je me faisais préparer un siège sur la place, les jeunes gens me voyaient et se retiraient, les vieillards se levaient et se tenaient debout. Les princes arrêtaient leurs propos et mettaient la main sur leur bouche ; la voix des chefs se taisait, et leur langue s'attachait à leur palais. Car l'oreille qui m'entendait me disait heureux, l'œil qui me voyait me rendait témoignage ; en effet je délivrais le malheureux qui implorait de l'aide, et l'orphelin que personne ne secourait. La bénédiction de celui qui allait périr venait sur moi ; je remplissais de joie le cœur de la veuve. Je me revêtais de la justice ; elle me revêtait. J'avais mon droit pour manteau et pour turban. J'étais des yeux pour l'aveugle et des pieds pour le boiteux. J'étais un père pour les pauvres, j'examinais la cause de l'inconnu ; je brisais la mâchoire de l'injuste et j'arrachais la proie de ses dents.
Et les Psaumes ainsi que les prophètes sont évidemment remplis de ce même souci passionné pour que la justice soit rendue aux pauvres.
Cette justice avait été exercée par Job et devait être un exemple à suivre. Tout comme Abraham, ses descendants et toutes les nations de la terre qui sont greffées sur ses promesses doivent pratiquer la justice et le droit.
Genèse 18:17-19 Or l'Éternel avait dit : Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ? Abraham deviendra certainement une nation grande et puissante, et en lui seront bénies toutes les nations de la terre. Car je l'ai choisi afin qu'il ordonne à ses fils et à sa famille après lui de garder la voie de l'Éternel, en pratiquant la justice et le droit ; ainsi l'Éternel accomplira pour Abraham ce qu'il avait dit à son sujet.
En résumant, les trois significations de la justice dans les Écritures sont :
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